Quand est tombé le diagnostic de la sclérose en plaques, le parcours professionnel de Cédric Wasser s’était passé sans encombre. Mais l’évolution de la maladie, des arrêts… le contraignent à passer à mi-temps, puis son entreprise cherche à le reclasser en interne avant qu’il ne soit licencié pour inaptitude, à sa demande, avec la possibilité de faire un bilan de compétences.
« Il vaut mieux se préparer à un avenir qui vous correspond que de parier sur une situation qui est de toutes façons incertaine et peut mettre votre santé en danger. N’hésitez pas à tenter autre chose, au lieu de prendre sur vous alors que vous sentez que cela ne va pas physiquement ou moralement, vous risquez d’être encore plus malheureux en restant dans un poste qui ne vous convient plus » remarque Cédric Wasser, en reconversion professionnelle après avoir été licencié pour inaptitude. « Bien sûr il y a la crise et la peur de ne pas avoir de travail, mais il faut réfléchir à long terme, la maladie vous la porterez toujours, alors le court terme n’a pas de sens. Mon employeur m’a permis d’être accompagné dans l’identification et la construction d’un projet professionnel en réalisant un bilan de compétences.»
Des missions passionnantes
Le début du parcours de Cédric est classique : après un BTS Informatique de gestion à Strasbourg, il entre en 2003 dans une SSII (société de services en ingénierie informatique) et travaille « en immersion » chez les clients. Il démarre comme technicien d’exploitation pour la surveillance des réseaux puis devient Team leader avec pour missions la formation des nouveaux arrivants, le suivi qualité, la rédaction de procédures… Puis lui sera confiée une équipe de quatre techniciens support à Strasbourg et Paris. En 2008, il est recruté par une autre SSII, un des leaders mondiaux du conseil et des services informatiques, pour travailler de nouveau en support dédié sur la création et l’évolution d’un logiciel. «Mon statut de travailleur handicapé n’a pas été un problème malgré les perspectives d’évolution de ma maladie. J’ai une sclérose en plaques (Sep) qui a été diagnostiquée en 2005, j’en faisais abstraction en prenant sur moi peut être un peu trop. » Puis les manifestations se sont aggravées en 2009 en pleine mission chez son client où il se plaisait énormément « avec notamment des problèmes aux mains, puis j’ai dû marcher avec une canne. En 2011 j’ai eu des poussées plus sérieuses entrainant des séjours à l’hôpital et jusqu’à 3 mois d’arrêt.